(no subject)
Mar. 9th, 2010 10:27 pm![[personal profile]](https://www.dreamwidth.org/img/silk/identity/user.png)
Une histoire d'ascenseur
Rating : PG-13 ( pour cause de langage ordurier )
Commu' :
30_originaux
Thème : #24 Enfermé
Résumé de l’histoire : Suite à un malheureux incident, Paul se retrouve coincé dans un ascenseur avec Hiroki, son ex.
Dieu, Buddha, Allah, Yahvé, Shiva ou qui m'entendra, aidez-moi !
Sincèrement, ai-je mérité cela ? Je n'ai ni volé, ni tué, ni insulté mes parents ou séduit la femme de mon voisin ( ni mon voisin d'ailleurs ), alors pourquoi ?
Vous me direz, il n'y a pas matière à m'énerver de la sorte ; être enfermé dans un ascenseur, ça arrive à beaucoup de monde.
Oui, j'en conviens. Mais là n'est pas le problème. Ce qui me chiffonne, c'est d'être enfermé avec lui. Mon ex, Hiroki.
Ça fait près de cinq mois que nous nous sommes séparés. Enfin, plus précisément, que je l'ai quitté. .
***
Voulant être indépendant, j'avais décidé au moment de mon entrée à l'université de me prendre un appartement. Mais n'ayant pas de revenus ni droit à une bourse, mes parents avaient accepté de m'aider à payer mon loyer. Et comme leurs moyens n'étaient pas illimités, je m'étais décidé pour une collocation. C'est comme ça que j'ai rencontré Hiroki.
Il arrivait du Japon et venait étudier en France pendant trois ans grâce à un programme d'échange en partenariat avec mon université.
Nous sommes donc devenu colloc'. Puis amis.
Très vite, je me suis rendu compte qu'il était lui aussi gay. J'aurais d'ailleurs eu du mal à ne pas le voir étant donné qu'il ramenait régulièrement ses conquêtes à l'appart'. Mais je m'aperçus aussi que je n'étais pas insensible à son charme asiatique. Ce n'était pas le plus beau garçon qu'il m'eut été donné de rencontrer, mais il me plaisait énormément. Ce qui n'était pas une bonne chose vu son besoin constant de tester son pouvoir de séduction.
Puis il s'intéressa à moi. Trop content d'avoir attiré l'attention de mon beau nippon, je ne me méfiai pas et ne remarquai pas que je n'étais que son nouveau jouet ; pas plus intéressant ou plus beau, juste plus pratique que les autres car plus disponible. Et je tombai dans ses filets.
Pour moi, tout était pour le mieux dans le meilleur des mondes comme dirait ce cher Pangloss. J'étais le petit-ami d'Hiroki et c'était tout ce qui comptait.
J'étais vraiment candide ( en parlant de Pangloss…). Cette histoire aura au moins eu le mérite de me guérir de ma naïveté. Enfin en partie.
J'étais surtout amoureux d'Hiroki. Et je croyais à la réciproque. Mais ce n'était pas le cas ; loin de là.
Et un jour, alors que j'étais rentré plus tôt que prévu de la fac, j'avais trouvé mon petit-ami au lit avec un autre homme.
Le lendemain, je retournai chez mes parents en attendant de trouver un autre logement.
***
Désormais, je le hais autant, sinon plus, que je l'ai aimé. Je ne veux pas faire de misérabilisme mais j'ai vraiment souffert quand Hiroki m'a trahi. Et maintenant je suis bloqué avec ce salaud dans un ascenseur !
Et pourquoi est-ce que personne ne répond quand j'appuie sur ce fichu bouton d'appel ?
-T'as l'intention de démolir l'ascenseur ou tu comptes t'arrêter un jour de t'acharner sur ce pauvre bouton ?
Je lui lance le regard le plus noir de ma panoplie et m'adosse à l'une des parois, les bras croisés sur la poitrine.
-Tu fais la gueule ?
-Non, du tout. Je suis ravi d'être là, enfermé avec toi pour seule compagnie, dis-je d'un ton tout ce qu'il y de plus ironique.
-Tu ne me pardonneras donc jamais ?
-Comment veux-tu que je te pardonne ? Tu m'as menti ! Tu savais très bien que je t'aimais sincèrement et ça ne t'a pas empêché de me tromper. Je te déteste ! Tu as brisé le cœur de combien d'autres ?
-Il semble que tu ais été le seul à être assez crédule pour croire que je te proposais une véritable histoire d'amour.
Il est ignoble. Je me demande comment j'ai pu tomber amoureux d'un type pareil.
***
C'était mon anniversaire. En cette fin de mois de février, j'avais beaucoup de travail pour la fac et je n'avais pas tellement l'occasion de sortir. Mais comme, je n'avais pas de cours le jeudi matin, Hiroki avait décidé que nous fêterions mes vingt-et-un ans dehors. Le restaurant puis un film, tel était le programme. Entre amis. Nous n'étions pas encore ensemble à ce moment-là. Mon célibat allait être oublié avant la fin de la soirée, mais ça, je ne le savais pas.
Bien sûr, nous n'avions pas pu nous payer un grand restaurant du fait qu'aucun de nous deux n'avait de travail, mais le repas fut tout de même très agréable.
Puis nous étions allés au petit cinéma du centre-ville. La salle n'était pas très grande, mais c'était la seule qui diffusait encore Le Secret de Brokeback Mountain, sorti le mois précédent. Seule une petite dizaine d'autres spectateurs était dispersée ça et là. Pour notre part, nous nous étions assis au centre de la salle, juste à la bonne distance de l'écran.
Près de deux heures et demi après m'être coulé dans mon vieux fauteuil rouge délavé, je ressortis du cinéma le cœur serré. J'ai toujours été beaucoup trop sensible. Encore un de ces défauts qui font que je me fais souvent avoir ; il suffit qu'on me baratine pour m'émouvoir et j'accepte à peu près n'importe quoi. Heureusement, j'avais réussi à ne pas laisser couler les larmes qui me montaient aux yeux. Mais cela n'avait pas échappé à Hiroki.
-Hé, ça va ?
-Oui, juste un peu ému, tu sais comment je suis.
Je lui adressai un faible sourire et sans que je ne m'y attende, il me prit dans ses bras. Je posai la tête sur son épaule et il déposa un baiser dans mon cou. Sous le coup de la surprise, je relevai la tête et le regardai sans comprendre ; me demandant si son geste n'avait été que pour me réconforter ou s'il désirait plus. Ma question devait se lire dans mes yeux car il y répondit avant que je n'ouvre la bouche.
-Ça pourrait être comme ça - toujours - entre toi et moi, souffla-t-il citant ainsi Jack Twist, un des protagonistes de Brokeback Mountain.
Alors, me moquant des gens qui sortaient eux aussi du cinéma, je l'embrassai, sous le regard de Jim Carrey ( sur l'affiche de Braqueurs amateurs ).
***
-Tu ne sais faire que ça. Jouer avec les sentiments des gens.
-Je n'ai rien fait qui pouvait laisser croire que je t'aimais.
-Et "Ça pourrait être comme ça - toujours - entre toi et moi" ? Tu l'as pas dit peut-être ?
-Si tu savais tout ce que je peux dire pour coucher avec quelqu'un qui me plait. Je me rappelle qu'une fois, j'ai…
-C'est bon, j'ai pas envie d'en entendre plus, alors épargne-moi les détails.
-C'est dommage que ça ce soit si mal fini entre nous, j'aimais bien quand on était amis.
-Ça, il fallait y penser avant de te foutre de ma gueule.
-Tu ne me pardonneras donc jamais ?
-Tu ne manques pas d'air ! Tu me fais croire que tu m'aimes, tu me trompes et tu voudrais que je te pardonne ? Et puis quoi encore ? Que je me jette à tes pieds et que je te supplie de bien vouloir me reprendre auprès de toi ?
-Non. Je veux juste que tu redeviennes mon ami. Ou on pourrait être des sex friends si tu préfères.
-Espèce de…
Énervé, je retourne appuyer sur ce satané bouton d'appel.
-Oui ?, interroge une voix.
Miracle, on me répond enfin.
-Ça vous arrive de répondre quand on vous appelle ? Ça fait une demi-heure que j'essaie de vous joindre. On est bloqué alors faîtes quelque chose rapidement avant que je trucide le connard qui est avec moi.
-Je vous envoie quelqu'un, pas la peine d'être désagréable, monsieur.
Désagréable ? Ça se voit que ce n'est pas lui qui doit supporter Hiroki.
-Oh, allez, Paul, tu vas pas faire la tête éternellement, quand même ?
-Si. Et je ne veux plus t'entendre !
-Je suppose que ça veut dire que tu refuses mon offre d'être sex friends ?
-Évidemment que je refuse, espèce de salaud !
Même si je dois avouer que nos étreintes m'ont laissé de plutôt bons souvenirs - excellents même - mais je veux pas retomber dans ses bras et souffrir à nouveau.
-Dommage… Bah, ce n'est pas comme si étais un si bon coup, après tout.
Je vais le tuer. Maintenant.
-Je vais te…
-Oui ?
Pourquoi faut-il qu'il soit aussi dédaigneux, aussi insouciant. Et ce sourire indolent. Il va finir par me rendre fou.
-Alors, qu'est-ce que tu t'apprêtais à dire ? Que tu allais me mettre une droite ?
-Non, que j'allais te tuer. Tu n'es qu'un connard d'égoïste.
-Alors pourquoi est-ce que tu ne m'as pas encore touché ? Tu as peur, peut-être ?
Cette fois s'en est trop. Sans vraiment réfléchir à ce que je fais, je me jette sur lui, agrippant le col de son pull.
-Ta gueule ! Je t'ai dit que je ne voulais plus t'entendre. Tu me fais chier Hiroki ! Tu es le pire enculé que j'ai rencontré !
-Il me semblait pourtant que c'était toi qui te faisais prendre par derrière lorsqu'on était ensemble.
-Je ne…
Il se paie ma tête, ce connard ! Plus je m'énerve et plus il se marre.
-T'as pas bientôt fini de te foutre de moi ?
-Pourquoi ? T'es tellement sexy quand tu es en colère.
Et soudain, ses lèvres sont sur les miennes. Surpris, je ne réagis pas tout de suite mais après quelques instants, je le repousse violemment.
-Ne. Me. Touche. Plus. Jamais !
Il s'apprête à répliquer mais c'est à ce moment-là que l'ascenseur se remet en mouvement. Quelques secondes plus tard, j'en sors précipitamment, sans un regard pour Hiroki.
J'espère ne plus jamais le revoir. Même si, bien caché derrière ma haine, il me reste encore un peu d'amour pour lui.
Rating : PG-13 ( pour cause de langage ordurier )
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Thème : #24 Enfermé
Résumé de l’histoire : Suite à un malheureux incident, Paul se retrouve coincé dans un ascenseur avec Hiroki, son ex.
Dieu, Buddha, Allah, Yahvé, Shiva ou qui m'entendra, aidez-moi !
Sincèrement, ai-je mérité cela ? Je n'ai ni volé, ni tué, ni insulté mes parents ou séduit la femme de mon voisin ( ni mon voisin d'ailleurs ), alors pourquoi ?
Vous me direz, il n'y a pas matière à m'énerver de la sorte ; être enfermé dans un ascenseur, ça arrive à beaucoup de monde.
Oui, j'en conviens. Mais là n'est pas le problème. Ce qui me chiffonne, c'est d'être enfermé avec lui. Mon ex, Hiroki.
Ça fait près de cinq mois que nous nous sommes séparés. Enfin, plus précisément, que je l'ai quitté. .
***
Voulant être indépendant, j'avais décidé au moment de mon entrée à l'université de me prendre un appartement. Mais n'ayant pas de revenus ni droit à une bourse, mes parents avaient accepté de m'aider à payer mon loyer. Et comme leurs moyens n'étaient pas illimités, je m'étais décidé pour une collocation. C'est comme ça que j'ai rencontré Hiroki.
Il arrivait du Japon et venait étudier en France pendant trois ans grâce à un programme d'échange en partenariat avec mon université.
Nous sommes donc devenu colloc'. Puis amis.
Très vite, je me suis rendu compte qu'il était lui aussi gay. J'aurais d'ailleurs eu du mal à ne pas le voir étant donné qu'il ramenait régulièrement ses conquêtes à l'appart'. Mais je m'aperçus aussi que je n'étais pas insensible à son charme asiatique. Ce n'était pas le plus beau garçon qu'il m'eut été donné de rencontrer, mais il me plaisait énormément. Ce qui n'était pas une bonne chose vu son besoin constant de tester son pouvoir de séduction.
Puis il s'intéressa à moi. Trop content d'avoir attiré l'attention de mon beau nippon, je ne me méfiai pas et ne remarquai pas que je n'étais que son nouveau jouet ; pas plus intéressant ou plus beau, juste plus pratique que les autres car plus disponible. Et je tombai dans ses filets.
Pour moi, tout était pour le mieux dans le meilleur des mondes comme dirait ce cher Pangloss. J'étais le petit-ami d'Hiroki et c'était tout ce qui comptait.
J'étais vraiment candide ( en parlant de Pangloss…). Cette histoire aura au moins eu le mérite de me guérir de ma naïveté. Enfin en partie.
J'étais surtout amoureux d'Hiroki. Et je croyais à la réciproque. Mais ce n'était pas le cas ; loin de là.
Et un jour, alors que j'étais rentré plus tôt que prévu de la fac, j'avais trouvé mon petit-ami au lit avec un autre homme.
Le lendemain, je retournai chez mes parents en attendant de trouver un autre logement.
***
Désormais, je le hais autant, sinon plus, que je l'ai aimé. Je ne veux pas faire de misérabilisme mais j'ai vraiment souffert quand Hiroki m'a trahi. Et maintenant je suis bloqué avec ce salaud dans un ascenseur !
Et pourquoi est-ce que personne ne répond quand j'appuie sur ce fichu bouton d'appel ?
-T'as l'intention de démolir l'ascenseur ou tu comptes t'arrêter un jour de t'acharner sur ce pauvre bouton ?
Je lui lance le regard le plus noir de ma panoplie et m'adosse à l'une des parois, les bras croisés sur la poitrine.
-Tu fais la gueule ?
-Non, du tout. Je suis ravi d'être là, enfermé avec toi pour seule compagnie, dis-je d'un ton tout ce qu'il y de plus ironique.
-Tu ne me pardonneras donc jamais ?
-Comment veux-tu que je te pardonne ? Tu m'as menti ! Tu savais très bien que je t'aimais sincèrement et ça ne t'a pas empêché de me tromper. Je te déteste ! Tu as brisé le cœur de combien d'autres ?
-Il semble que tu ais été le seul à être assez crédule pour croire que je te proposais une véritable histoire d'amour.
Il est ignoble. Je me demande comment j'ai pu tomber amoureux d'un type pareil.
***
C'était mon anniversaire. En cette fin de mois de février, j'avais beaucoup de travail pour la fac et je n'avais pas tellement l'occasion de sortir. Mais comme, je n'avais pas de cours le jeudi matin, Hiroki avait décidé que nous fêterions mes vingt-et-un ans dehors. Le restaurant puis un film, tel était le programme. Entre amis. Nous n'étions pas encore ensemble à ce moment-là. Mon célibat allait être oublié avant la fin de la soirée, mais ça, je ne le savais pas.
Bien sûr, nous n'avions pas pu nous payer un grand restaurant du fait qu'aucun de nous deux n'avait de travail, mais le repas fut tout de même très agréable.
Puis nous étions allés au petit cinéma du centre-ville. La salle n'était pas très grande, mais c'était la seule qui diffusait encore Le Secret de Brokeback Mountain, sorti le mois précédent. Seule une petite dizaine d'autres spectateurs était dispersée ça et là. Pour notre part, nous nous étions assis au centre de la salle, juste à la bonne distance de l'écran.
Près de deux heures et demi après m'être coulé dans mon vieux fauteuil rouge délavé, je ressortis du cinéma le cœur serré. J'ai toujours été beaucoup trop sensible. Encore un de ces défauts qui font que je me fais souvent avoir ; il suffit qu'on me baratine pour m'émouvoir et j'accepte à peu près n'importe quoi. Heureusement, j'avais réussi à ne pas laisser couler les larmes qui me montaient aux yeux. Mais cela n'avait pas échappé à Hiroki.
-Hé, ça va ?
-Oui, juste un peu ému, tu sais comment je suis.
Je lui adressai un faible sourire et sans que je ne m'y attende, il me prit dans ses bras. Je posai la tête sur son épaule et il déposa un baiser dans mon cou. Sous le coup de la surprise, je relevai la tête et le regardai sans comprendre ; me demandant si son geste n'avait été que pour me réconforter ou s'il désirait plus. Ma question devait se lire dans mes yeux car il y répondit avant que je n'ouvre la bouche.
-Ça pourrait être comme ça - toujours - entre toi et moi, souffla-t-il citant ainsi Jack Twist, un des protagonistes de Brokeback Mountain.
Alors, me moquant des gens qui sortaient eux aussi du cinéma, je l'embrassai, sous le regard de Jim Carrey ( sur l'affiche de Braqueurs amateurs ).
***
-Tu ne sais faire que ça. Jouer avec les sentiments des gens.
-Je n'ai rien fait qui pouvait laisser croire que je t'aimais.
-Et "Ça pourrait être comme ça - toujours - entre toi et moi" ? Tu l'as pas dit peut-être ?
-Si tu savais tout ce que je peux dire pour coucher avec quelqu'un qui me plait. Je me rappelle qu'une fois, j'ai…
-C'est bon, j'ai pas envie d'en entendre plus, alors épargne-moi les détails.
-C'est dommage que ça ce soit si mal fini entre nous, j'aimais bien quand on était amis.
-Ça, il fallait y penser avant de te foutre de ma gueule.
-Tu ne me pardonneras donc jamais ?
-Tu ne manques pas d'air ! Tu me fais croire que tu m'aimes, tu me trompes et tu voudrais que je te pardonne ? Et puis quoi encore ? Que je me jette à tes pieds et que je te supplie de bien vouloir me reprendre auprès de toi ?
-Non. Je veux juste que tu redeviennes mon ami. Ou on pourrait être des sex friends si tu préfères.
-Espèce de…
Énervé, je retourne appuyer sur ce satané bouton d'appel.
-Oui ?, interroge une voix.
Miracle, on me répond enfin.
-Ça vous arrive de répondre quand on vous appelle ? Ça fait une demi-heure que j'essaie de vous joindre. On est bloqué alors faîtes quelque chose rapidement avant que je trucide le connard qui est avec moi.
-Je vous envoie quelqu'un, pas la peine d'être désagréable, monsieur.
Désagréable ? Ça se voit que ce n'est pas lui qui doit supporter Hiroki.
-Oh, allez, Paul, tu vas pas faire la tête éternellement, quand même ?
-Si. Et je ne veux plus t'entendre !
-Je suppose que ça veut dire que tu refuses mon offre d'être sex friends ?
-Évidemment que je refuse, espèce de salaud !
Même si je dois avouer que nos étreintes m'ont laissé de plutôt bons souvenirs - excellents même - mais je veux pas retomber dans ses bras et souffrir à nouveau.
-Dommage… Bah, ce n'est pas comme si étais un si bon coup, après tout.
Je vais le tuer. Maintenant.
-Je vais te…
-Oui ?
Pourquoi faut-il qu'il soit aussi dédaigneux, aussi insouciant. Et ce sourire indolent. Il va finir par me rendre fou.
-Alors, qu'est-ce que tu t'apprêtais à dire ? Que tu allais me mettre une droite ?
-Non, que j'allais te tuer. Tu n'es qu'un connard d'égoïste.
-Alors pourquoi est-ce que tu ne m'as pas encore touché ? Tu as peur, peut-être ?
Cette fois s'en est trop. Sans vraiment réfléchir à ce que je fais, je me jette sur lui, agrippant le col de son pull.
-Ta gueule ! Je t'ai dit que je ne voulais plus t'entendre. Tu me fais chier Hiroki ! Tu es le pire enculé que j'ai rencontré !
-Il me semblait pourtant que c'était toi qui te faisais prendre par derrière lorsqu'on était ensemble.
-Je ne…
Il se paie ma tête, ce connard ! Plus je m'énerve et plus il se marre.
-T'as pas bientôt fini de te foutre de moi ?
-Pourquoi ? T'es tellement sexy quand tu es en colère.
Et soudain, ses lèvres sont sur les miennes. Surpris, je ne réagis pas tout de suite mais après quelques instants, je le repousse violemment.
-Ne. Me. Touche. Plus. Jamais !
Il s'apprête à répliquer mais c'est à ce moment-là que l'ascenseur se remet en mouvement. Quelques secondes plus tard, j'en sors précipitamment, sans un regard pour Hiroki.
J'espère ne plus jamais le revoir. Même si, bien caché derrière ma haine, il me reste encore un peu d'amour pour lui.